Les pyramides de Teotihuacan
Pourquoi ces pyramides étaient elles si importantes sur mon chemin?
Quelques semaines avant de partir, par une longue nuit sans sommeil, j'ai fait une sorte de Rêve, un Rêve différent, tellement plus profond, tellement plus puissant, tellement plus réel... J'ai vu un tapis rouge se dérouler à travers l'Amérique, et arriver jusqu'ici, aux pyramides. Je n’avais qu’à suivre le tapis sans m’en écarter, et tout serait parfait… Le Rêve était si vibrant en moi qu'il est devenu évident... Me faire confiance, partir, poursuivre mon propre feeling, et apprendre là, des choses que je n'apprendrais pas d'une autre manière. Trouver des ressources particulières en moi, et une voie que le monde moderne ne nous montre pas... Seul? On ne l'est jamais vraiment si on sait écouter cette part de soi, et si on se laisse guider pour se sortir de l'engrenage de nos sociétés et aller voir au delà de notre propre masque.
Qui n'a jamais rêvé de faire taire ces voix et pensées parasites venant de l'extérieur, les jugements, les peurs des autres ? Qui n'a jamais rêvé de se reconnecter pleinement à soi, à son être profond, à son propre rêve intérieur, bien souvent étouffé, oppressé par la pression extérieure et les voix d'un monde qui ne nous appartiennent pas??
Alors cette fois, j'ai pris le vélo, et j'ai suivi l'intuition. En route j'ai rencontré les bonnes personnes, reçu les apprentissages dont j'avais besoin. Il m'est arrivé plusieurs fois de voir, d'entendre, de retrouver des scènes étonnamment familières. Tout était en moi. Sourire à ce rêve... Marcher sur mon Chemin... Je savais alors que j'étais au bon endroit.
Quelques semaines avant de partir, par une longue nuit sans sommeil, j'ai fait une sorte de Rêve, un Rêve différent, tellement plus profond, tellement plus puissant, tellement plus réel... J'ai vu un tapis rouge se dérouler à travers l'Amérique, et arriver jusqu'ici, aux pyramides. Je n’avais qu’à suivre le tapis sans m’en écarter, et tout serait parfait… Le Rêve était si vibrant en moi qu'il est devenu évident... Me faire confiance, partir, poursuivre mon propre feeling, et apprendre là, des choses que je n'apprendrais pas d'une autre manière. Trouver des ressources particulières en moi, et une voie que le monde moderne ne nous montre pas... Seul? On ne l'est jamais vraiment si on sait écouter cette part de soi, et si on se laisse guider pour se sortir de l'engrenage de nos sociétés et aller voir au delà de notre propre masque.
Qui n'a jamais rêvé de faire taire ces voix et pensées parasites venant de l'extérieur, les jugements, les peurs des autres ? Qui n'a jamais rêvé de se reconnecter pleinement à soi, à son être profond, à son propre rêve intérieur, bien souvent étouffé, oppressé par la pression extérieure et les voix d'un monde qui ne nous appartiennent pas??
Alors cette fois, j'ai pris le vélo, et j'ai suivi l'intuition. En route j'ai rencontré les bonnes personnes, reçu les apprentissages dont j'avais besoin. Il m'est arrivé plusieurs fois de voir, d'entendre, de retrouver des scènes étonnamment familières. Tout était en moi. Sourire à ce rêve... Marcher sur mon Chemin... Je savais alors que j'étais au bon endroit.
Par la magie des relations, un auteur que j'apprécie beaucoup m’a écrit pour me recommander « La casa de los sueños » une auberge qui accueille des retraites spirituelles. J’ai envoyé un bel email et j’espérais pouvoir y planter ma tente quelques jours, contre quelques menus services. Je ne sais pas trop comment me présenter en arrivant devant le portail. Le doute est de courte durée, Alberto sort et, m ‘accueille très chaleureusement en m’offrant 4 jours en pension complète… Devant mon assiette de tacos et mon bol de soupe, je remercie, me demandant encore par quelle magie tout çà est arrivé. J’accueille la générosité de ces gens pour un étranger de passage…
Quatre jours et l’auberge est privatisée par un groupe, il m’est temps de chercher où loger pour prolonger quelques jours. Je passe en coup de vent à l’atelier de vélo pour une réparation. Je n’en repartirai pas. Me voici recueilli par Omar et Esmeralda, et adopté par la famille. Les quelques jours se transforment en semaines… Je suis bien, ici et maintenant, et ne ressens pas le besoin de partir. Je profite simplement des pyramides, je laisse mûrir ce qui appelle à éclore, et je sentirai intérieurement le moment où il sera temps de se remettre en route.
Les jours défilent sans se bousculer. Chaque jour, je boucle 20km de vélo, pour le plaisir d’observer la vie locale. Souvent, de bonne heure, quand le village dort encore, je file vers les pyramides. Le ciel est paré de montgolfières qui s'élèvent dans l'air frais du matin. Je m'assois alors au sommet de la Pyramide de la Lune, du Soleil, ou au pied du Temple de Quetzalcoatl, et, dans le silence des premiers rayons de soleil, je me laisse baigner par cette douceur. Je reste assis, là, pendant 3 ou 4 heures, sans voir défiler le temps. Et je m’en vais quand la foule prend possession du site.
"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" dit le Renard au Petit Prince, de St Exupéry
Teotihuacan est l'un des sites à l'énergie tellurique la plus puissante de notre planète. Ici, celui qui vient voir verra. Celui qui vient sentir sentira. Les pyramides livrent bien des secrets qu'il suffit d'écouter en soi, mais pour entendre, il faut se taire. et faire taire notre agitation incessante. Je laisse s'aligner en moi ce qui doit l'être, mon masculin et mon féminin, mon ancrage et ma sensibilité... Je ressens au fil des jours, des semaines, une douce puissance m'envelopper, de confiance, et de sérénité.
Le dimanche, fleurissent stands en tous genre, musiciens et marchands ambulants aux abords de la zone archéologique. Tacos, soupes ou fruits frais, Pulque, sangria ou bière « préparée à la mexicaine », souvenirs bijoux ou artisanat, il y en a de toutes les couleurs et pour tous les goûts. Locaux et touristes se mêlent dans la nonchalance de cette ambiance festive et musicale sous l’œil impassible des pyramides.
Je profite de la longue pause pour remplacer le matériel usé. Un réseau d’entraide parfois improbable prend forme. Merci infiniment aux amis, à leurs amis, ou aux simples inconnus de toutes nationalités qui acceptent d’acheminer matériel, vêtements ou cartes bancaires dans leurs bagages… Je reçois même des mains d’un homme d’affaires allemand, une lettre de mon papa et ma maman… Lire leurs mots, leur émotion, et la trace de leur écriture, celle que je connais tant, me fait frissonner et monter une larme. Papa, Maman, tout va bien. Aujourd’hui je vole, me révèle, et j’entraine du monde dans mon sillage…
Je laisse à Omar tout le matos que je remplace. A défaut de faire des vestes Goretex vraiment étanches, Eider aura fait un heureux au Mexique… Pour quelques pesos, le cordonnier me refait intégralement l’intérieur de mes chaussures et me change les zips abimés sur les vestes et une sacoche… Omar me file la main pour faire un nettoyage minutieux du vélo, tout est démonté… le cadre pliant redevient comme neuf et ne pousse plus une plainte… bonheur… C'est la 4e fois depuis Seattle qu'un atelier m'offre la révision... =) Merci
Je me trouve vite intégré à la famille et à son rythme. On va au marché, ou manger chez les grands parents, et on enchaîne les fêtes et anniversaires. On se retrouve bien une trentaine à plusieurs reprises. Quelle joie de partager les moments d’une famille unie, de rire, boire et manger… Et puis il y a pépé. Je l'aime bien cet Abuelo, il est joueur, a l'oeil malicieux, plein de sagesse, et toujours une connerie sous le coude... Il parle peu, observe, apprécie, sourit, et quand il parle, on écoute et lui, il rit. Une fois de plus, au milieu du repas, le temps se suspend. Au mur les vieilles photo d'époque, la fierté des hommes au village, la gloire du chemin de fer... Le Mexique d'antan regarde celui d'aujourd’hui festoyer sur les rythmes folkloriques, un oeil rivé sur le téléphone, whatsapp et la coupe du monde, ce n’est pas tous les jours qu'on fait tomber l’Allemagne... La fierté d'une nation... Pépé est à lui seul le pont entre ces deux époques, et il en rit... Sortant un gallon de vin de café dont il semble fier, il m’en verse une rasade et me tape sur l’épaule : « Ce que j’ai été, je l’ai été pleinement, ce que je suis, je le suis pleinement, ce que j’ai pu faire, je l’ai fait au mieux, c’est la vie non ?»
J’aime les instants passés à l’atelier. Chez Omar, les gens défilent pour une réparation, un conseil, mais surtout, pour un sourire et un peu d’humanité. Omar aide un peu tout le monde, et ne prend jamais plus que la pièce qu’il demande. J’aime sa simplicité, son humilité, et cet entrain qu’il met au travail. Esmeralda met aussi les mains dans le cambouis et a toujours le mot qu'il faut, et un oeil sur leur petit poulet Evan qui court, escalade ou danse dans l'atelier... Ainsi passent les jours au "taller bikes gordo". En fin de journée on va parfois rouler jusqu’au village voisin, juste prendre l’air, rire, et rentrer à la nuit tombée. Sous les étoiles, on écoute de la musique, sans parler. On s’amuse de cette complicité. Chacun trouve t-il en l’autre, un peu du frère qu’il a perdu ?
Je laisse le vélo et fais un saut à Mazunte, une plage sauvage du pacifique, retrouver Claire et Yoyo, avec leur bébé Léon et l'ami Ted. Quel plaisir de retrouver les copains au bout du monde et apprendre à se connaître un peu mieux qu’au boulot.
On loue une terrasse couverte d’un toit de palme. Accroché à la falaise, notre repaire de pirates surplombe la plage et le village. Les orages violents sèment parfois la panique au beau milieu de la nuit, mais c’est çà qu’on aime. La vie s’écoule paisiblement. L’escalier qui grimpe tant bien que mal jusqu’à notre gîte aura un soir, raison de ma cheville. Le cavalier est à terre… Invitation à ralentir… Le temps, bien aidé par un vieil indien acupuncteur dans sa cabane, me remet sur pattes…
En regardant évoluer le bébé Léon, je me trouve une fois de plus fasciné par ces nouvelles générations qui arrivent et qui déjà nous bousculent, apportant avec eux une conscience qui balaye la nôtre déjà dépassée… Je m’émerveille devant bien des gamins d’aujourd’hui qui, de leur maturité, me coupent souvent la chique. Le regard de certains bébés, et leur façon d’être laisse parfois déjà paraître la couleur… Ils portent en eux la pureté du potentiel humain non encore domestiqué par la société et par les blessures qu’on s’inflige… Je souris en pensant que les rôles sont en fait inversés… La seule chose que nous puissions faire est de les guider et de protéger leur état d’être, tout en apprenant d’eux pour évoluer, s'élever et nous guérir nous même… Je vois apparaître chaque jour sous mes yeux une vague d’espoir et de confiance… Merci Léon. Merci mes neveux et nièces, merci les enfants du monde...
Un taxi, dans la nuit, emporte les amis. Ils poursuivent leur chemin et me laissent avec Jef, un américain développeur de génie, qui partage notre baraque. Jef est un personnage un peu solitaire, très atypique, et ô combien attachant. Malgré nos parcours radicalement opposés, on se comprend sans même se parler, et on s’en amuse. Le temps passe au rythme des vagues qui se fracassent en contrebas de nos hamacs. Silence, repos, parfois une partie d’échecs. La portée de chatons découverte par Ted la semaine précédente nous occupe et nous amuse. Je sens que la rencontre de Jef marque la suite à venir du voyage…
J’aime les instants passés à l’atelier. Chez Omar, les gens défilent pour une réparation, un conseil, mais surtout, pour un sourire et un peu d’humanité. Omar aide un peu tout le monde, et ne prend jamais plus que la pièce qu’il demande. J’aime sa simplicité, son humilité, et cet entrain qu’il met au travail. Esmeralda met aussi les mains dans le cambouis et a toujours le mot qu'il faut, et un oeil sur leur petit poulet Evan qui court, escalade ou danse dans l'atelier... Ainsi passent les jours au "taller bikes gordo". En fin de journée on va parfois rouler jusqu’au village voisin, juste prendre l’air, rire, et rentrer à la nuit tombée. Sous les étoiles, on écoute de la musique, sans parler. On s’amuse de cette complicité. Chacun trouve t-il en l’autre, un peu du frère qu’il a perdu ?
Je laisse le vélo et fais un saut à Mazunte, une plage sauvage du pacifique, retrouver Claire et Yoyo, avec leur bébé Léon et l'ami Ted. Quel plaisir de retrouver les copains au bout du monde et apprendre à se connaître un peu mieux qu’au boulot.
On loue une terrasse couverte d’un toit de palme. Accroché à la falaise, notre repaire de pirates surplombe la plage et le village. Les orages violents sèment parfois la panique au beau milieu de la nuit, mais c’est çà qu’on aime. La vie s’écoule paisiblement. L’escalier qui grimpe tant bien que mal jusqu’à notre gîte aura un soir, raison de ma cheville. Le cavalier est à terre… Invitation à ralentir… Le temps, bien aidé par un vieil indien acupuncteur dans sa cabane, me remet sur pattes…
En regardant évoluer le bébé Léon, je me trouve une fois de plus fasciné par ces nouvelles générations qui arrivent et qui déjà nous bousculent, apportant avec eux une conscience qui balaye la nôtre déjà dépassée… Je m’émerveille devant bien des gamins d’aujourd’hui qui, de leur maturité, me coupent souvent la chique. Le regard de certains bébés, et leur façon d’être laisse parfois déjà paraître la couleur… Ils portent en eux la pureté du potentiel humain non encore domestiqué par la société et par les blessures qu’on s’inflige… Je souris en pensant que les rôles sont en fait inversés… La seule chose que nous puissions faire est de les guider et de protéger leur état d’être, tout en apprenant d’eux pour évoluer, s'élever et nous guérir nous même… Je vois apparaître chaque jour sous mes yeux une vague d’espoir et de confiance… Merci Léon. Merci mes neveux et nièces, merci les enfants du monde...
Un taxi, dans la nuit, emporte les amis. Ils poursuivent leur chemin et me laissent avec Jef, un américain développeur de génie, qui partage notre baraque. Jef est un personnage un peu solitaire, très atypique, et ô combien attachant. Malgré nos parcours radicalement opposés, on se comprend sans même se parler, et on s’en amuse. Le temps passe au rythme des vagues qui se fracassent en contrebas de nos hamacs. Silence, repos, parfois une partie d’échecs. La portée de chatons découverte par Ted la semaine précédente nous occupe et nous amuse. Je sens que la rencontre de Jef marque la suite à venir du voyage…
Retour aux pyramides. Il est temps de rassembler les affaires et de poursuivre… L’appel du large revient… Je me reprends à rêver de sentiers sauvages, de cols vertigineux, de nuits étoilées, de raccourcis pourris dans les montagnes… ouais… il va être l’heure d’y retourner… Retrouver Jeff est le seul plan pour la suite. J’ai bien des options, des idées, mais rien ne s’est encore imposé. Vivre avec une semaine de visibilité, je commence à m’y habituer. Je sais que de notre rencontre les choses s’éclairciront d’elles mêmes…
La famille m’organise une petite fête de départ. Les femmes ont toutes préparé à manger, les hommes ont prévu la téquila. Chacun a prononcé quelques mots pleins d’émotion. La musique retentit jusque tard dans la nuit… Les têtes tourneront tout le lendemain... Tu le sens courir ce frisson de vie dans les gorges nouées ? L’éphémère donne à la vie ce goût unique.
Dire au revoir à pépé est un sacré moment. Face à face, un regard profond qu’on aimerait ne pas lâcher. Je ne l'avais encore jamais vu trembler. Chacun tente une touche d’humour pour couvrir l’émotion, mais aucun de nous deux n’est dupe…
« Tu as encore une belle et longue jeunesse devant toi, prends en soin et honore là. Souviens toi qu’ici, à Teotihuacan, tu as une maison, une famille… et un Grand Père… »
Tu la sens la vibration dans les larmes des au revoir ? Elle est belle hein…
Comme toujours, partir, en confiance, permet de se réinventer, en permanence…
Oaxaca - Je goûte à la nonchalance d’un weekend ensoleillé dans cette cité coloniale mêlant richesses du passé aux infinies possiblilités du présent. Le pianiste aveugle joue devant la terrasse des cafés où il fait bon petit déjeuner. La place zocalo se réveille sous les cris amusés des enfants, entre musiciens de rue, vendeurs ambulants et cireurs de chaussure. La vie coule en toute simplicité.
San Mateo, San José
3 heures de minibus en montagne, et j'arrive dans ce hameau perché. Sur le trottoir ensoleillé, devant une gargote, des femmes zapotèques tricotent et papotent, et vendent leur ouvrage au passant jamais bien pressé... Une heure de vélo en forêt, une heure de marche dans la boue le long de la rivière et je retrouve Jef. Pour ses 50 ans, on a choisi de passer une semaine en montagne, se retirer, méditer et partir à la découverte de notre être profond. Chaque jour, chaque nuit, l’un plonge, l’autre veille. Dans notre cabane battue par le vent, au dessus des nuages et sous la voûte étoilée, on explore, on découvre, on ressent, on lâche, on guérit. Quelque part entre Ciel et Terre, au plus profond de notre subconscient, nous poussons les portes de la perception…
Je retrouve des mémoires, traverse des peurs, revis des dizaines de rêves plus ou moins récents, et en trouve la clef… J'effleure le Grand Mystère. L'univers tourne, mon monde intérieur s’aligne, tout devient clair. Confiance, fluidité... Un nom ressort et vibre plus fort que les autres… Pérou… Tant pis pour l’Amérique centrale et la saison des pluies… Un vol réservé retourne le sablier… Je quitte Jef et le laisse avec Féli, un autre artiste génie. A eux deux, les loustics créent anonymement des applis mobiles et des musiques connues dans le monde entier… Et l’air frais de la montagne promet… Ils ont chacun décidé de s'installer ici... Un café au soleil entre compagnons signe l’au revoir à cette semaine intense et ô combien créatrice. Débarrassé des apparences, je m’amuse de la rapidité à laquelle les choses peuvent s’enchainer, au bon endroit, au bon moment. Fluidité. Je les laisse en souriant, mon chemin à moi appelle de l’avant…
San Mateo, San José
3 heures de minibus en montagne, et j'arrive dans ce hameau perché. Sur le trottoir ensoleillé, devant une gargote, des femmes zapotèques tricotent et papotent, et vendent leur ouvrage au passant jamais bien pressé... Une heure de vélo en forêt, une heure de marche dans la boue le long de la rivière et je retrouve Jef. Pour ses 50 ans, on a choisi de passer une semaine en montagne, se retirer, méditer et partir à la découverte de notre être profond. Chaque jour, chaque nuit, l’un plonge, l’autre veille. Dans notre cabane battue par le vent, au dessus des nuages et sous la voûte étoilée, on explore, on découvre, on ressent, on lâche, on guérit. Quelque part entre Ciel et Terre, au plus profond de notre subconscient, nous poussons les portes de la perception…
Je retrouve des mémoires, traverse des peurs, revis des dizaines de rêves plus ou moins récents, et en trouve la clef… J'effleure le Grand Mystère. L'univers tourne, mon monde intérieur s’aligne, tout devient clair. Confiance, fluidité... Un nom ressort et vibre plus fort que les autres… Pérou… Tant pis pour l’Amérique centrale et la saison des pluies… Un vol réservé retourne le sablier… Je quitte Jef et le laisse avec Féli, un autre artiste génie. A eux deux, les loustics créent anonymement des applis mobiles et des musiques connues dans le monde entier… Et l’air frais de la montagne promet… Ils ont chacun décidé de s'installer ici... Un café au soleil entre compagnons signe l’au revoir à cette semaine intense et ô combien créatrice. Débarrassé des apparences, je m’amuse de la rapidité à laquelle les choses peuvent s’enchainer, au bon endroit, au bon moment. Fluidité. Je les laisse en souriant, mon chemin à moi appelle de l’avant…
Je me laisse glisser vers Oaxaca.
La dernière image que j’emporte du Mexique,
Une fête populaire, un soir ordinaire,
Défilé, danses, couleurs, musique et chants.
Les traditions font la grandeur d’une région,
La fierté d’une nation.
Une population sans argent,
Un pays toujours en fête,
Me rappellent que malgré ce qu’on nous vend,
La Joie n’est pas un truc qu’on achète,
Mais une vibration qu’on exprime, qu’on projette,
Une puissance qu’on célèbre, et qu’on vit dans chaque instant.
Le départ me redonne la sensation d’être libre et sauvage,
De retrouver ma puissance et mon instinct,
Je redeviens le grain de poussière dans le vent…
L’inconnu et l’inconfort sont la porte vers la magie de tous les possibles.
Par le hublot de l’avion,
Se profilent à l’horizon
Mes rêves, bercés de légendes.
Il est temps d’aller renaître,
Dans les secrets de la Cordillère des Andes...
La dernière image que j’emporte du Mexique,
Une fête populaire, un soir ordinaire,
Défilé, danses, couleurs, musique et chants.
Les traditions font la grandeur d’une région,
La fierté d’une nation.
Une population sans argent,
Un pays toujours en fête,
Me rappellent que malgré ce qu’on nous vend,
La Joie n’est pas un truc qu’on achète,
Mais une vibration qu’on exprime, qu’on projette,
Une puissance qu’on célèbre, et qu’on vit dans chaque instant.
Le départ me redonne la sensation d’être libre et sauvage,
De retrouver ma puissance et mon instinct,
Je redeviens le grain de poussière dans le vent…
L’inconnu et l’inconfort sont la porte vers la magie de tous les possibles.
Par le hublot de l’avion,
Se profilent à l’horizon
Mes rêves, bercés de légendes.
Il est temps d’aller renaître,
Dans les secrets de la Cordillère des Andes...
With Love =)
A mis amigos mexicanos
Llegué a tu país sin hablar tu idioma,
Llegué a tu pueblo con mi bici, con mi casa de campaña. Sin conocerte, sin planes, sin saber, nada. Me abriste la puerta de tu casa, La puerta de tu corazón Compartimos un poco de tiempo, un poco de comida, un cafecito. un poco de nuestra verdad, de nuestro camino Compartimos la vibracíon que llamamos Vida. Sobreviviste a mi presencia, a mi español, =) Me ayudaste a cambiar ese viaje en una experiencia increíble. Gracias a ti, Amigo, Amiga, Hermanito, Hermanita, por tu Amor y tu confianza. Gracias Mexico. Un Abrazo, y Bendiciones del Corazón Greg |