En quittant Jackson, au tout début du Wyoming, j'avais reçu un message me proposant de me prêter du matériel de vol, matériel trop grand pour moi cette fois ci. Le plus marquant n'était pas de voler ou pas, c'était le geste et l'intention de ce monsieur qui valaient tant, et me faisaient sentir à ce moment que le champs des possibles n'en était qu'à son balbutiement, et qu'en poursuivant ma route, en étant juste moi même, en restant sincère et bienveillant, envers moi même et les autres, tout allait juste s'ouvrir... Les choses se développent et ne demandent qu'à apparaitre... En lâchant complètement le contrôle des évènements, et en rendant à la Vie le soin de s'occuper du reste, je retrouve la fluidité d'Intuition que je découvrais à 20 ans, à tendre le pouce sans argent sur les routes le temps d'un hiver canadien... Les barrières, limites et conventions peuvent voler par la puissance du coeur. Il suffit de le créer...
Ce qui m'attend au détour de la piste sous la neige ce jour là est un chouette moment de magie, parmi tant d'autres vécus en route... Un ranch complètement inattendu... Je réalise qu'il s'agit d'une auberge, prisée des chasseurs à cette époque de l'année...
Je n'ai pas les moyens (enfin, pas envie) de payer 80 dollars pour dormir, et, après rapide négociation pour dormir dans la grange en échange de mes bons services à la plonge, on me laisse une chambre, un bon souper et un ptit déj... Une douche, la sensation de l'eau chaude qui s'écoule sur la peau sèche et meurtrie... je compte... hmm 12 jours quand même, le confort des vêtements Icebreaker en laine mérino fait complètement oublier l'idée d'irritation ou d'odeur...
Mes efforts semblent plutôt symboliques au vu de la valeur de la générosité de mon hôte qui me remplira aussi les poches de provisions pour la route... La plonge est ce jour là plus un clin d'oeil qu'une réelle monnaie d'échange je crois. Je guigne depuis la cuisine et vois mon p'tit père debout depuis 5h le matin prendre le temps de s'asseoir boire un verre avec ses clients...
L'instant est parfait.
La neige... la première de l'année. Chaque année, je guette cet instant magique où tout bascule, ce jour où l'été se pare d'un manteau de brume, et où le rideau se lève un matin sur la montagne, dans sa robe d'automne saupoudrée des premiers flocons... Je suis fasciné par la féérie de l'instant, tout scintille, "pling... cling... " Le Soleil et le Vent semblent trop occupés à jouer, à faire fondre chacun leur tour la surface des feuilles de bouleaux pour penser à me sécher la piste... Je patauge dans un bourbier sans nom et suis même forcé à pousser le vélo... pffft ça valait le coup de se doucher tiens... mais qu'importe? Là, haut, dans le silence de ma vallée du Colorado, je suis juste hypnotisé et bercé par le spectacle. Je profite du privilège de vivre, seul, en silence ce premier jour d'automne... Je souris...
La route continue, la magie aussi. Le chemin de terre serpente dans les forêts de bouleaux, et oscille entre 2000 et 3600m... Un col après l'autre, vallée après vallée, un village tous les 2 ou 3 jours, les jours défilent. Les forêts virent progressivement à toutes les teintes de jaune orangé. "Et mes synapses explosent en millions d'étincelles" chantait thiéfaine... Je prends pour l'année ma dose de couleurs et de senteurs... Les jours raccourcissent, les températures rafraichissent... Le soir, les averses, la nuit, les premières gelées, on finit par s'habituer. De nouveaux rituels viennent rythmer le quotidien, avec pour maitres mots : "Rester sec pour rester au chaud, et Soigner le matériel..." Il faut désormais sécher la tente chaque jour à la pause de midi, et garder hors gel tout ce qui craint, le filtre à eau, la batterie d'appoint et le GPS remplissent le sac de couchage, en bourrant aussi les vêtements qu'il faudra enfiler le matin, ca en fait du monde là bas dedans...
Quelques rares voitures empruntent la piste, chasseurs ou bûcherons, toujours un signe bienveillant de la main, souvent, ils s'arrêtent voir si tout va bien, et parfois proposent des provisions. Chaque jour, sans exception, survient une surprise... Parfois à manger, parfois un café, une invitation à dormir au chaud et au sec ... Il y a, le long du Great Divide, tout plein de gens généreux envers les "pélerins de passage", et aussi tout plein de "magics", ces caisses de matériel ou provisions, où tu prends ce dont tu as besoin, et laisses au suivant ce qui ne te sert plus... Bien au delà du besoin matériel ou logistique (on a souvent bien assez) c'est l'instant de surprise, de partage et de réconfort qui est magique... Je ressens une immense gratitude envers chaque "Trail Angel" ... Un regard, un sourire, un hug ou une tape dans le dos. Le temps d'un soir ou d'une fraction de seconde, chacun s'ouvre et offre un instant précieux et participe par petites touches, au cheminement de chacun.
Cheminement intérieur ou extérieur? Bonne question... L'un accompagne l'autre je crois...
Le Divide prend, donne, et ne me laisse pas indemne... Comment se sent on à cavaler en pleine Nature, à travers le désert, les montagnes? A travers le pays? Eh bien ça recentre, évacue bien des choses et ramène à l'essentiel, donne une petite satisfaction toute simple de ce qui a été accompli humblement, un sentiment d'être entier, pleinement soi même, pleinement présent, confiant et rayonnant, un genre de force intérieure qui rend libre, invincible et invulnérable... Tout çà ? Ouais, je crois... Quand vient le temps de redescendre vers un village, souvent je réalise que peu de gens se rendent comptent vraiment de ce qu'on voit, de ce qu'on vit, ou ressent là haut. Et parfois, ce refus verbalisé "je ne sais pas comment vous faites, je ne le ferai pour rien au monde" me fait sourire... A t - on plus peur de l'exploration des espaces sauvages extérieurs, ou de ce qu'on pourrait confronter et découvrir en soi?
Parfois un petit désagrément, et son lot d'imprévus apportent une nouvelle tournure. Un soir, en roulant en montagne, je me sens faible et comprend aussitôt ce qui m'attend... Excès de confiance, ou peut être d'arrogance, à ne jamais avoir filtré l'eau des rivières pour "habituer l'organisme" eh bien Jackpot, cette fois ci c'est mon tour... jsuis bon pour la p'tite bactérie... Je passe une nuit inoubliable, tombe en panne de PQ accroupi au milieu des sapins, et me réveille au petit matin juste incapable de rouler les 120km de piste restant pour Silverthorne... Eh ben.. Invincible et invulnérable qu'il disait le mec... Je me traîne jusquà un croisement ou la piste est anormalement fréquentée... La météo va virer dans la journée, assis à terre, à coté du vélo, je sais que je ne maîtrise plus la suite. Et justement, j'aime ces moments en fait ... Je souris, confiant... Je tends le pouce a un pick up pensant au moins rejoindre un village, me soigner, manger, me réhydrater surtout, me reposer et aviser pour rejoindre la ville plus tard... On jette le vélo dans la benne et Peter me dépose .... à Silverthorne... Ouais... J'ai toujours pas compris pourquoi ce jour là, une route déviée l'a envoyé aussi loin dans les montagnes et juste là où j'étais assis... Bref... Assis au chaud à la bibliothèque, je consulte mes mails, et lis les refus d'hébergement, personne n'est dispo. Il pleut, et je ne me sens pas de camper dans cet état... Je m'apprête à partir, on me tape sur l'épaule "c'est toi le cycliste? tu dors ou ce soir? viens chez nous!" Euh... ok! Comment se sent on à être invité chez des inconnus et à passer des heures aux toilettes? Il y a quelques années, peut être aurai je été envahi de honte, mais là je décide d'en rire... Penses tu, je suis le plus chanceux du monde sur mon trône... Sherry et Jeff me reçoivent comme un pape. Et un coup de fil à son frangin médecin m'évite les procédures médicales à rallonge, et les petites analyses qui vont bien... Magique je vous dis...
La route continue, la magie aussi. Le chemin de terre serpente dans les forêts de bouleaux, et oscille entre 2000 et 3600m... Un col après l'autre, vallée après vallée, un village tous les 2 ou 3 jours, les jours défilent. Les forêts virent progressivement à toutes les teintes de jaune orangé. "Et mes synapses explosent en millions d'étincelles" chantait thiéfaine... Je prends pour l'année ma dose de couleurs et de senteurs... Les jours raccourcissent, les températures rafraichissent... Le soir, les averses, la nuit, les premières gelées, on finit par s'habituer. De nouveaux rituels viennent rythmer le quotidien, avec pour maitres mots : "Rester sec pour rester au chaud, et Soigner le matériel..." Il faut désormais sécher la tente chaque jour à la pause de midi, et garder hors gel tout ce qui craint, le filtre à eau, la batterie d'appoint et le GPS remplissent le sac de couchage, en bourrant aussi les vêtements qu'il faudra enfiler le matin, ca en fait du monde là bas dedans...
Quelques rares voitures empruntent la piste, chasseurs ou bûcherons, toujours un signe bienveillant de la main, souvent, ils s'arrêtent voir si tout va bien, et parfois proposent des provisions. Chaque jour, sans exception, survient une surprise... Parfois à manger, parfois un café, une invitation à dormir au chaud et au sec ... Il y a, le long du Great Divide, tout plein de gens généreux envers les "pélerins de passage", et aussi tout plein de "magics", ces caisses de matériel ou provisions, où tu prends ce dont tu as besoin, et laisses au suivant ce qui ne te sert plus... Bien au delà du besoin matériel ou logistique (on a souvent bien assez) c'est l'instant de surprise, de partage et de réconfort qui est magique... Je ressens une immense gratitude envers chaque "Trail Angel" ... Un regard, un sourire, un hug ou une tape dans le dos. Le temps d'un soir ou d'une fraction de seconde, chacun s'ouvre et offre un instant précieux et participe par petites touches, au cheminement de chacun.
Cheminement intérieur ou extérieur? Bonne question... L'un accompagne l'autre je crois...
Le Divide prend, donne, et ne me laisse pas indemne... Comment se sent on à cavaler en pleine Nature, à travers le désert, les montagnes? A travers le pays? Eh bien ça recentre, évacue bien des choses et ramène à l'essentiel, donne une petite satisfaction toute simple de ce qui a été accompli humblement, un sentiment d'être entier, pleinement soi même, pleinement présent, confiant et rayonnant, un genre de force intérieure qui rend libre, invincible et invulnérable... Tout çà ? Ouais, je crois... Quand vient le temps de redescendre vers un village, souvent je réalise que peu de gens se rendent comptent vraiment de ce qu'on voit, de ce qu'on vit, ou ressent là haut. Et parfois, ce refus verbalisé "je ne sais pas comment vous faites, je ne le ferai pour rien au monde" me fait sourire... A t - on plus peur de l'exploration des espaces sauvages extérieurs, ou de ce qu'on pourrait confronter et découvrir en soi?
Parfois un petit désagrément, et son lot d'imprévus apportent une nouvelle tournure. Un soir, en roulant en montagne, je me sens faible et comprend aussitôt ce qui m'attend... Excès de confiance, ou peut être d'arrogance, à ne jamais avoir filtré l'eau des rivières pour "habituer l'organisme" eh bien Jackpot, cette fois ci c'est mon tour... jsuis bon pour la p'tite bactérie... Je passe une nuit inoubliable, tombe en panne de PQ accroupi au milieu des sapins, et me réveille au petit matin juste incapable de rouler les 120km de piste restant pour Silverthorne... Eh ben.. Invincible et invulnérable qu'il disait le mec... Je me traîne jusquà un croisement ou la piste est anormalement fréquentée... La météo va virer dans la journée, assis à terre, à coté du vélo, je sais que je ne maîtrise plus la suite. Et justement, j'aime ces moments en fait ... Je souris, confiant... Je tends le pouce a un pick up pensant au moins rejoindre un village, me soigner, manger, me réhydrater surtout, me reposer et aviser pour rejoindre la ville plus tard... On jette le vélo dans la benne et Peter me dépose .... à Silverthorne... Ouais... J'ai toujours pas compris pourquoi ce jour là, une route déviée l'a envoyé aussi loin dans les montagnes et juste là où j'étais assis... Bref... Assis au chaud à la bibliothèque, je consulte mes mails, et lis les refus d'hébergement, personne n'est dispo. Il pleut, et je ne me sens pas de camper dans cet état... Je m'apprête à partir, on me tape sur l'épaule "c'est toi le cycliste? tu dors ou ce soir? viens chez nous!" Euh... ok! Comment se sent on à être invité chez des inconnus et à passer des heures aux toilettes? Il y a quelques années, peut être aurai je été envahi de honte, mais là je décide d'en rire... Penses tu, je suis le plus chanceux du monde sur mon trône... Sherry et Jeff me reçoivent comme un pape. Et un coup de fil à son frangin médecin m'évite les procédures médicales à rallonge, et les petites analyses qui vont bien... Magique je vous dis...
Il semblerait que tout arrive simplement au moment ou j'en ai besoin, pas quand j'en ai envie, simplement quand j'en ai besoin, et à l'instant précis ou je commence à me demander quelle est la solution... Il est des fois assez incroyables où il me semble ressentir ce qui va se passer, où l'intuition est assez claire pour me dire avec précision où aller, à qui m'adresser, ou même quoi dire... Il est des fois, troublantes où il semblerait que les situations qui se déroulent me sont familières... Alors je me passe de théorie, j'écoute cette "petite voix" et me laisse bercer par les expériences...
Je passe quelques jours à Frisco, chez un parapentiste, à me reposer et reprendre des forces... Pour la 3e fois, on me propose du matériel mais la météo ne joue pas pour cette fois... Je profite de l'ambiance nonchalante et décontractée de ces petites station de ski bobo du colorado. L'intersaison a chassé les touristes et ramené le calme. Je profite de ces petits déj en ville, un de mes trucs préférés en amérique du nord. J'aime l'atmoshère du petit matin qui s'éveille, et ces cafés où tout se rencontre... Je laisse passer la tempête et apprécie d'autres joies de l'automne : passer mes journées assis à lire, au chaud, devant un bon café, et regarder les caprices de la météo de l'autre coté du carreau...
Un matin, je retrouve Alan, un cycliste écossais qui roulait en groupe avec d'autres cyclistes, on s'était doublé et rencontrés plusieurs fois depuis Pinedale, et je m'appliquais sagement à rester solitaire et indépendant de la dynamique de groupe qui ne me convient pas toujours... Alan est maintenant seul, nous décidons de rouler ensemble, et j'apprécie la compagnie de mon nouvel ami. Il a décidé de venir fêter ses 60 ans sur une grande aventure, alors on se comprends je crois... Alan s'est pété deux vertèbres cervicales en chutant quelques semaines auparavant. Jamais il ne plaindra. Il avance, en silence, à son rythme, j'admire la persévérance, la détermination, et la simplicité. Ca met une bonne leçon d'humilité. La compagnie est précieuse, chacun veille un peu sur l'autre. On partage de chouettes moments de camaraderie. On discute, on s'inspire, on se marre. Des cols, des vallées, des vallées, des cols... On s'étonne toujours du changement radical de paysage, selon le versant, selon l'atitude... Il suffit parfois de passer un col pour que les forêts de bouleaux ou conifères laissent place à des canyons arides, on a l'impression de passer du Canada au Mexique chaque jour. Le temps dont toute notion a disparu depuis longtemps semble avoir fait un bond. Un coup d'oeil au calendrier... on commence à compter les jours pour atteindre la frontière, mince, le sablier est retourné...
On échappe plutôt bien à la météo, passant juste après la fonte de la neige, trouvant toujours la providence en cas d'averse ou d'orage. Je m'étonne encore de ces patrons d'auberges, dont c'est pourtant le gagne pain, qui nous invitent chaleureusement dans leur cuisine, pour un café, une collation, ou encore une douche ou une chambre offerte. On est pourtant le dernier wagon de l'année à entreprendre la traversée, des centaines sont passés avant nous, et les locaux ne sont pas lassés pour autant... Le village désert de Platoro nous intrigue et nous fait sourire. Une fois de plus, on se laisse inviter, ainsi qu'une famille où le père et le fils roulent à vélo, et la mère les retrouve à l'étape avec la caravane. C'est beau. Combien d'enfants ne reçoivent pas d'attention de leurs parents? Plus loin, 4 bûcherons, 4 frères, ils habitent aux 4 coins du pays, et chaque automne, se retrouvent pour couper et stocker le bois de chauffage du père qui regarde ses fils à la tâche. Combien de parents vieillissent, seuls, oubliés par leurs enfants?
Alors qu'on débat sur nos impressions et la difficulté globale du parcours, qui au final n'a rien de difficile (hors aléas météo) et reste très abordable si on a un minimum de condition physique et qu'on sait écouter nos limites, la montagne se charge de rappeler qui est le grand patron... Deux jours d'orage, de grêle et de boue nous ralentissent et nous remettent à notre place... Le premier soir, le squat d'un préau de bâtiment abandonné nous redonne le moral, et on repart la fleur au fusil au petit matin... Ce n'est pourtant pas fini, il recommence à pleuvoir, et là haut, à 3000m, les pistes sont devenues impraticable, chutes, casse matériel, ornières et gadoue nous forcent à pousser les vélos bien trop souvent. On progresse lentement, trop, les provisions diminuent la réserve approche, on va être ric rac. N'ayant pas trouvé les pneus que je cherche, je roule toujours sur du 1.75, étroit et lisse... La valve, colmatée par le sealant m'oblige à rouler en haute pression... bonheur... Sous mon poncho, je me réchauffe en repensant aux paroles du vieux Goenka "Anitya! La grande loi de l'impermanence, rapellez vous le pouvoir d'Anitya". Il a raison, tout ça finira par passer, je me dis que c'est peut être un test de patience, de tolérance à l'inconfort, c'est peut être même moi qui ai demandé tout ça... Oui, c'est vrai en fait... On rigole, mais les regards, eux, ne trompent pas et commencent à trahir une inquiétude réciproque... Autant faire preuve de sagesse... On campe par dépit en fin d'après midi, tente contre tente de manière à partager matériel et repas en glisant la main sous la paroi sans même ouvrir la porte. Si la pluie continue, il nous faudra redescendre à une route bitumée dès que possible. Chacun s'endort en espérant "du vent violent toute la nuit, et grand soleil au matin". Au réveil, on sourit... On a été exaucés, la piste est sèche, on se remet en selle, la veille est déjà oubliée... en tirant un peu sur les provisions, ça passera. Une dernière nuit dans les forêts colorées, et dans une descente, tout change subitement, les villages me rappellent l'Asie centrale, entre animaux en liberté, carcasse de voitures abandonnées, et maisons déglinguées... Evolution des paysages et des visages... On festoie au village d'El Rito, tout contents de trouver sans le savoir, l'une des gargotes les plus prisées de la région qui ouvre à l'instant où on passe... L'atmosphère, la cuisine, les prix ont changé. On vient de mettre les pieds dans un nouveau monde, bienvenus dans l'état du Nouveau Mexique... Repus, on se laisse glisser vers Abiquiu et l'atmosphère enchanteresse, entre tradition indienne, art et culture... Refaire le plein, préparer la suite de l'itinéraire, tout va vite, trop vite, j'aimerai juste m'imprégner de la Magie et de la féérie... D'un coup, une sensation étrange... La sensation d'être emporté dans un train a vive allure, et de regarder le paysage défiler. Au loin derrière les montagnes, j'imagine Santa Fé et la fascination qui s'est construite depuis mon plus jeune âge, je voudrais tendre la main pour l'effleurer, mais déjà elle semble me glisser entre les doigts...