FAQ... Ces questions qui vous turlupinent
On s'en pose parfois trop, parfois pas assez,
Parfois elles nous freinent ou nous retiennent,
Parcequ'on n'ose pas se poser les bonnes... :)
Tu pars seul?
Oui. Les projets s'essoufflent bien souvent avant de trouver la bonne personne... Plus on attend, et moins on se lance...
Alors cette fois ça sera seul, et puis j'en ai besoin je crois. Aller me frotter à moi même... On ose si peu se confronter à soi...
Et puis en route, c'est l'occasion d'être plus ouvert et disponible, et avoir la liberté de suivre quelqu'un, ou de rester seul...
Tu as prévu l'itinéraire ? Tu pédales quelle distance par jour?
Non, l'itinéraire n'est pas défini, j'ai repéré pas mal d'options ou variantes qui me font envie, afin d'avoir conscience des choix qui peuvent s'offrir, mais je conserve la liberté de l'instinct... J'aime la montagne, et les routes sauvages, loin des nationales et des grandes villes... Et la montagne c'est aussi plus pratique pour voler...
Je pars de Seattle, et vais rouler vers le sud, par les montagnes... et puis... Inch'Allah qu'ils disaient en turquie...
Je n'ai ni but final, ni objectif à tout prix. Je rêve d'Amérique du Sud, mais tant de choses peuvent encore se passer...
La distance varie fonction du relief et des surprises... J'aime pédaler 6 ou 7h et m'arrêter quand l'endroit me semble approprié...
Disons autour de 80km me semble pas mal pour une moyenne, mais ça peut aussi monter à 150km si c'est vraiment tout plat...
Tu pars combien de temps?
C'est l'envie de rentrer qui dictera la date de retour... Je pars chercher des choses en moi, et, il est un jour où, naturellement, je ressentirai que le moment est venu. Ou pas. J'ai pris un billet Aller simple. Et puis les choses se déroulent d'elles même de manière juste, si on sait s'écouter. 6 mois ou 2 ans? Qui sait? Pas moi en tous cas...
Tu as prévu quel budget?
Je n'ai pas compté. Si j'avais commencé à faire l'addition, ma tête n'aurait peut être pas trouvé ça raisonnable...
Alors je suis l'instinct du coeur... Je poursuis ce qui m'appelle sans calculer.
Je me suis une fois amusé à compter combien coûtait le simple fait d'aller travailler, et de vivre une vie "normale"... Aïe...
On ne se pose pas la question, on ne fait pas de budget pour ce qui est "normal" on budgette les extras... (à méditer) Ainsi, je n'ai pas de budget, puisque ce choix est la suite "normale" ou "évidente" de mon cheminement de vie...
Pourquoi à vélo?
On zigouille direct l'argument bidon "c'est écolo", je crame le bilan carbone personnel d'une vie entière en m'accordant l'avion...
Le vélo, moi j'aime bien, disons que c'est un peu devenu une "signature" au fil des années. J'aime le vélo parcequ'il permet de voyager lentement, et de vivre l'évolution des paysages et des mentalités, plutôt que de subir le bus, et visiter des villes. Il permet de vivre toute la vie trépidante dans les grands espaces, et éventuellement s'arrêter en ville... Il apporte l'autonomie et la capacité de transporter facilement son matériel. Il permet d'être accessible auprès des gens, de s'arrêter discuter, et de se laisser inviter.
Il met en confiance les gens rencontrés en véhiculant une image d'effort et de simplicité.
Et puis, c'est un moyen de déplacement très méditatif, qui laisse défiler les idées et pensées, et permet de creuser loin et en douceur en soi même...
Tu repars pas à vélo couché?
C'est vrai que j'aime le confort de rouler à vélo couché. Pour des questions d'encombrement ou de compacité, je choisis cette fois une autre option peu conventionnelle, à l'opposé, Un vélo pliant. C'est un vélo développé pour les parachutistes de l'armée américaine. Testé et approuvé par mes voisins lors de leur tour du monde, ce vélo m'intriguait depuis quelques années. Je fais ce choix pour pouvoir le transporter plus facilement en cas de transport en communs, ou d'autostop, et pour pouvoir le cacher ou le rentrer dans la chambre plutôt que le laisser dormir sur le trottoir en ville... On verra bien s'il tient ses promesses.
Et tu dors où et tu manges quoi?
J'ai une tente et un petit réchaud. Je peux m'arrêter un peu n'importe où si j'en ai envie. J'ai donc la liberté de bivouaquer dans la pampa (trop cool), ou bien d'aller dormir chez l'habitant. J'utilise des réseaux d'hospitalité et d'entraide aux voyageurs, tels que couchsurfing ou warmshowers. J'aime bien aussi les invitations spontanées, ou, tout simplement, oser demander à quelqu'un pour camper dans son jardin... Question nourriture, c'est varié et local, et la tambouille du soir est toujours délicieuse après une longue journée...
Tu comptes bosser en route?
C'est pas prévu pour l'instant... mais c'est à voir selon les pays.
Bosser pour renflouer les caisses risque d'être compliqué, selon les visas et le taux horaire du pays... à voir...
Après, en étant créatif, et il y a encore plein de façons d'utiliser son potentiel auxquelles on ne pense pas spontanément...
"Le plus riche n'est pas celui qui gagne le plus, mais celui qui a besoin du moins" ... à méditer...
Du bénévolat peut être une option, pour prolonger à un endroit sans trop dépenser par exemple,
ou pour apprendre et partager tout simplement, et puis développer en route un savoir faire dématérialisé est aussi tout à fait envisageable...
Et niveau matériel?
Je parlais plus haut de dénuement et de simplicité, mais aussi de dépenses.
Alors si aux yeux de beaucoup, je n'aurai aucun confort, aux yeux de nombreux voyageurs, j'aurai du beau matos...
Je fais le choix de prendre du matériel performant et léger, ça coûte un bras, certes, tant pis.
L'argent n'est qu'un outil. Le matériel ne doit pas être la limite à l'imagination... à méditer...
Alors je prends ce qui me permet d'être créatif (j'aime ce mot hein...) et dépasser des limites logistiques. Le matériel ne doit pas non plus enfermer ou prendre le dessus... J'ai allégé pas mal de choses pour me permettre d'embarquer du matériel de vol, et une quantité raisonnable d'eau et provisions si je veux vraiment pouvoir la jouer sauvage et engagé...
Et tu emportes un téléphone?
Non, ou bien alors, ca sera uniquement pour le GPS, ouais, il ya une marche technologique que je m'apprête à franchir, ou enfreindre, c'est selon... Afin de pouvoir prendre des itinéraires plus reculés et sauvages, un GPS permet de préparer son itinéraire et de charger une trace à suivre fidèlement...
Mais niveau téléphone pour l'urgence... pour appeler qui? Semer la panique dans la famille sous le coup de l'émotion, non merci. Alors je me débrouille et je rigolerai plus tard des boulettes arrivées en route...
Et t'as pas peur?
Qui peut prétendre n'avoir aucune peur...?
Elle est là, en chacun de nous, on ne la place pas tous au même niveau par contre...
"Etre courageux, c'est avoir cette peur, mais trouver un chemin au travers,
Et vous? Quand vous êtes vous testé pour la dernière fois?"
Les petites peurs logistiques, j'ai appris à les surpasser...
Peur de me perdre? Non.
De m'ennuyer? Non.
De ne pas savoir où aller? Non.
De ne pas pouvoir communiquer? Je me débrouillerai.
Tu parles Anglais? Oui. Espagnol? Pas encore.
De me faire attaquer? Ca peut arriver, c'est ainsi, mais je vais prendre soin d'éviter.
D'être malade? Non. T'es vacciné? Euh ...Ouais ouais...
Du danger? Non, Il suffit d'être conscient des risques, puisqu'il y en a, et d'apprendre à les gérer...
De l'inconnu? Non c'est excitant même.
Je ne vous cacherai pas que l'ampleur de ce qui m'attend me picote un peu le ventre c'est vrai...
Ca ressemble plus à du trac qu'à la peur,
Et c'est ça qui est bon...
Tu voles depuis longtemps?
J'ai appris en 2014 avec Vincent chez LesGensD'air en Chartreuse, puis je l'ai suivi au maroc à 2 reprises et j'ai vraiment pratiqué à fond en 2016-17. J'avais le déco à coté du boulot, et l'atterro devant la maison... J'ai dû faire près de 80 retours du boulot par les airs dans l'année... C'étaient des conditions juste idéales pour progresser.
J'ai 150 vols (c'est light... comme la voile), et le brevet en poche pour les autorisations administratives à l'étranger.
Tu emportes quoi?
La technologie permet enfin aujurdhui d'embarquer du matos ultralight...
J'ai une monosurface, c'est pas une foudre niveau finesse, mais ca fera bien des petits vols.
L'ensemble voile + sellette pèse 2,4kg, et j'embarque aussi 1,9kg optionnels pour la sécurité, (airbarg réversible et parachute).
Tu vas voler avec le vélo?
Non, même si j'ai creusé l'idée dans tous les sens, c'est un peu trop dangereux, enfin, pour moi disons.
L'idée est de poser le vélo pour aller voler, sur des sites connus ou bien des ploufs du matin ou soir en rando vol...
Je n'imagine pas voler tant que ça au final, ça sera secondaire, mais ca apporte un plus et découvrir le monde vu d'en haut, ca change énormément de choses... Voler en silence, se fondre dans le paysage, suivre un rapace... Histoire de chatouiller l'aigle et le condor... =)
Mise à Jour 2018
Le parapente est revenu en France, les rencontres permettent parfois de se faire prêter du matériel, alors qui sait?
Pour continuer à voler et rapporter de belles images, j'embarque cette fois un drone DJI mavic Pro =)