Mexique continental
La Paz, un peu de repos après Baja, et retrouvailles de pas mal de copains cyclos croisés en route. On se refait une santé, et ces petits plaisirs oubliés : tartares de poisson ou autres merveilles à volonté sur le marché, Malecon et bords de mer aux terrasses de cafés, un plouf avec les requins baleines pour s'émerveiller. Tenu par l'ami d'une amie d'une ami, le magasin de velo Specialized a eu vent de mon arrivée et m'offre une révision et nettoyage du vélo... Merci l'équipe...
Puis vient l'heure du pincement où chacun reprend sa route. J'aime la façon dont l'éphémère relève la saveur de ces instants furtifs.
Puis vient l'heure du pincement où chacun reprend sa route. J'aime la façon dont l'éphémère relève la saveur de ces instants furtifs.
Le ferry fend la mer de cortez sous le ciel étoilé et emporte avec lui les souvenirs du désert et de ces milliers de kilomètres de sentiers, je n'ai quasi plus vu la route depuis le Wyoming... Voici le continent, nouveau monde auquel s'adapter, routes bitumées, rumeurs d'insécurité et, pour tout dire, je ne suis pas spécialement emballé...
Je pense seulement à là bas, au loin, Teotihuacan.
"Patience mon grand, tu les auras tes pyramides, mais pas trop vite... il n'est pas encore temps"
Je pense seulement à là bas, au loin, Teotihuacan.
"Patience mon grand, tu les auras tes pyramides, mais pas trop vite... il n'est pas encore temps"
- Espinaso Del Diablo -
De Mazatlan à Durango, une vielle route sinueuse déroule son tracé à travers la Sierra Madre. 300km, 8000 mD+ bonheur.
Les pins se mêlent aux cactus et autres aloés, fleurs odorantes et colorées... L'échine du diable, à 2800m, route parmi les plus dangereuses du pays, effraye les automobilistes qui lui préfèrent l'autoroute... Sans trafic, je retrouve la sérénité et le plaisir de mes lacets des Alpes, et me hisse sur l'immense plateau mexicain.
- J'Irai dormir chez vous -
Pour camper en sécurité à la nuit tombée, beaucoup suggèrent de se cacher... A la fuite, je préfère la solution opposée. Ainsi chaque soir je vais frapper à une porte pour demander à camper. Simplement oser, sans peur de refus ou de rejet.
Etre à l'aise? le voyage me l'apprend. Mettre les gens en confiance dès le premier instant? Au boulot, c'est pour çà que je suis payé... J'ai compris que voyager ou travailler pouvaient tous deux me faire développer des qualités interconnectées, qui, combinées, contribuent à m'élever... Alchimie de la vie. Je campe sur le gazon de l'hôpital ou près des épiceries. Je dors dans des cours de ferme, dans des granges, l'occasion de rencontrer, discuter et chaque soupe partagée a ce petit goût unique de festin.
- Copala, village colonial figé par le temps -
Au détour des ruelles pavées, je laisse mes pas lentement me guider. Devant son restaurant, Alejandro m'invite, à souper, et camper dans la salle à manger, et même à prolonger d'une journée. Depuis mon rocking chair, au balcon de l'entrée, j'observe. La place, le kiosque, et les sombreros se fondent dans la pénombre. L'air du soir se faufile par les portes grandes ouvertes et sème au lointain les chants de l'église en ce Vendredi Saint.
- Dans les S du col -
Four à pain rougeoyeant,
Une famille réunie, c'est jour de la fournée.
Nous partageons brioches ou petits pains encore fumants,
Que chacun s'empresse de grignoter...
-"Raccourcis", Florilège-
Pour varier les plaisirs, j'emprunte pas mal de chemins. Comme je suis joueur, et que je n'engage que moi, j'invente des "raccourcis", pas toujours gagnants, improvise des solutions, je coupe par d'autres sentiers, franchis des clôtures...
Quand faire demi tour n'est plus une option, Florilège :
1- Un sentier rétrécit avant de devenir broussaille impraticable... Sur la carte, une route passe pas loin... humm... J'atterris sur l'autoroute, en sens inverse, contourne la barrière de péage, sous le regard de ces messieurs les policiers...
2- Pour éviter un détour de 20km, je vise un sentier de 6km... 300 mD-, 600 mD+ 4heures à pousser, et 5 portages de vélo par dessus des portails verrouillés...
3- Après 50km, une piste se transforme en sentier déglingué et disparaît purement et simplement sur 2 km se transformant en succession de champs cultivés clôturés. Crevaison. Oh je peux bien m'asseoir, fermer les yeux et souffler, si je ne me relève pas pour avancer, personne ne viendra me chercher.
Plier le camp chaque matin devient un rituel, subtil équilibre,
Entre précision militaire, et rêverie contemplative.
-Durango, Fresnillo, El Sobrereto-
Je découvre peu à peu des bourgades coloniales colorées par le mouvement, animées par le marché, les stands à tacos ou autre cuisine de rue. Dans les parcs, les foules et familles se retrouvent à toute heure en musique. Sur les avenues pavées, chacun trimballe un truc à vendre et l'annonce à la criée. Un gamin porte une caisse de chips, une vielle dame un panier de pommes, un autre pousse son chariot de friandises, ou fruits prêts à consommer. Ananas, mangue, pastèque ou coco, à mélanger au choix, avec ou sans citron, sel ou sauce piquante... Sous les arcades, les cireurs de chaussures, et leurs stands alignés. Sur son échelle un peintre termine les dernières lettres de l'enseigne d'une boutiques de sombreros, bottes de cuir et chemises à carreaux. Un homme traverse, sur son dos, deux mètres de cages aux pensionnaires colorés. Sur un coin de trottoir, il vend des oiseaux.
Assis à une épicerie, je regarde. Le frigo vitré ronronne et berce coca et autres refrescos. J'écoute. L'odeur du poulet envahit la rue. Je sens. Le brouhaha des musiques et la fumée des grills à charbon s'échappent au vent et enveloppent le clocher, témoin impassible qui veille, et chaque jour, égraine le cours du temps.
- Ravitaillements et nourriture -
La profusion de gargotes et d'échoppes parsemées le long de la route invite à ne plus transporter de provisions. Je porte juste de quoi partager ou dépanner un inconnu ou un berger, et rendre à mon tour au plus vulnérable la générosité reçue. Trois petits pains et un rasade d'eau tiède à Xavier et ses deux petites filles assises à l'ombre derrière la voiture en panne. Un regard, quelques mots, une accolade, "Buena Suerte Hermano!". Les petites galères et la simplicité rappellent, dans l'étincelle et le silence du regard, que dans l'immensité, nous, petite particules humaines, ne somme pas si différents.
La profusion de gargotes et d'échoppes parsemées le long de la route invite à ne plus transporter de provisions. Je porte juste de quoi partager ou dépanner un inconnu ou un berger, et rendre à mon tour au plus vulnérable la générosité reçue. Trois petits pains et un rasade d'eau tiède à Xavier et ses deux petites filles assises à l'ombre derrière la voiture en panne. Un regard, quelques mots, une accolade, "Buena Suerte Hermano!". Les petites galères et la simplicité rappellent, dans l'étincelle et le silence du regard, que dans l'immensité, nous, petite particules humaines, ne somme pas si différents.
-Zacatecas -
Festival culturel. Explosion de musiques, de couleurs, et d'odeurs. Je pousse mon vélo dans les rues et ne sais plus où donner des sens. Dans la foule en joie, le vélo m'attire regards, sourires et plein de belles paroles. Je rencontre mes premiers indiens huichols et leur artisanat si singulier. Musées, mines, galeries, art de rue... Les deux jours se transforment en une semaine. Je profite de mes appartements privés en plein centre historique, chouchouté par Pancho et Sandra, mes hôtes à la générosité sans limite.
La chaleur d'un foyer apporte toujours confort et réconfort. Merci, Merci, Merci. Je repars le coeur plein de couleurs.
Depuis quelques jours, je découvre un Mexique riche d'histoire et de culture. MésoAmérique.
Un pays, un peuple qui vit chaque instant au rythme de sa musique.
Je découvre une magie insoupçonnée, Est ce la mienne? Celle du pays? ou la fusion des deux?
- Cuisine populaire mexicaine-
La base est simple, Tortilla, frijoles, piment, oeuf, tomates... un peu de viande... et on décline, à volonté...
Tacos, enchiladas, gorditas, carnitas, cecina... C'est bon, mais y a des jours je m'enverrai bien une Tartiflette quand même...
En fouillant un peu sur les marchés il y a toujours des petits trésors à goûter... A la pause du matin, je me régale de gorditas, tortillas épaisses grillées, ouvertes en portefeuille et garnies au choix, d'oeufs brouillés, fromage, haricots rouges.... La longueur de la liste des garnitures est souvent la fierté de la maison. Je découvre aussi le Café de Olla, canelle ou cardamome, servi dans un pot en terre cuite... Juste de quoi ne plus vouloir décoller...
"Ah bon vous ne mangez pas de tortillas en france?
pfffttt ça doit vraiment être triste de manger chez vous..."
Au détour d'une piste, le hameau de La Victoria. A l'épicerie, Josécruz m'invite. Il possède 3 petites maisons en terre et m'en offre une pour la nuit. On partage en famille quelques tacos. De bon matin, c'est barbecue sur la place du village, on se régale d'un poulet grillé. Je poursuis ma route jusqu'à Estacion de Catorce. Là, sur le plateau aride, au milieu de nul part, un massif rocheux dresse ses parois de 1000m, en haut desquelles se cache silencieusement, el pueblo Magico, Real de Catorce.
-Real de Catorce-
Dans le col, un hameau.
Dépassant l'épicerie en fin d'après midi, deux hommes me saluent. José m'appelle, Il sait.
Il me plaît bien moi l'Ancien... Il me propose de camper chez lui, au fond du jardin.
Ensemble on part marcher, il me parle du désert, de ses plantes, et me parle du Grand Père.
Les Huichols disent que si on veut le rencontrer, c'est lui qui viendra nous trouver.
José me prépare un feu, et retourne à ses activités.
A la nuit tombée, adossé contre un arbre,
Le Grand Père, en silence, vient s'asseoir à mes cotés..
Il me conte les légendes, d'où provient notre Terre,
Les secrets de l'espace, du temps, et de l'éther.
Le silence de ses mots fait écho dans la Nuit.
Sous les étoiles, dans le feu et le ciel, Il projette sa Sagesse,
De la Médecine, m'insuffle la caresse .
Il me montre le pouvoir de l'Intention, le pouvoir de Création,
Que chacun cache en lui sans le savoir, ou parfois sans y croire.
Je sens la vibration de sa voix au plus profond de moi.
Je ne sais plus combien de temps je me suis assoupi,
Mais au réveil, il avait disparu,
Ne laissant que la trace profonde et subtile d'un nouveau regard sur la Vie.
"Love is the strongest Medicine"
-Expé camping -
A la terrasse d'un café, Robert J. Luck, un écrivain anglais, vieux loup des routes du monde me propose d'aller camper. On grimpe la montagne sacrée des Huichols. La légende dit que c'est là que l'Univers est né. Là haut, une vingtaine d'indiens, assis dans un rayon de soleil, à côté du petit temple. Ils sont beaux, vêtus de blanc aux broderies colorées, drapés de châles aux motifs de fleurs et d'oiseaux. Le bras tendu vers l'horizon, du doigt ils nous dessinent dans le vide du lointain, un sentier invisible pour descendre les 1000m de caillasse et de buissons épineux, et trouver notre chemin dans ce recoin de désert. Autre nuit étoilée.
La jeep ronronne dans l'air frais du matin, avalant lentement les 20% de pente aux lacets pavés.
Combien sommes nous entassés sur le toit ou sur les marche pieds ?
Douze? Quinze? Je souris, et suis comme un gamin,
Eux sourient mais s'en vont au turbin.
-3 Pays, 3 histoires, 3 chemins se rencontrent-
Rencontre de cyclos, leur simplicité et humilité me fascine. Yago, argentin, va sans tente et sans réchaud. Il va frapper le soir chez la police ou les pompiers. Russ a 27 ans, et a quitté Manchester il y a 5 ans pour pédaler autour du monde. Voyage, transmutation, il me livre une phrase pleine de sens qui m'avait déjà effleuré... :
J'ai vu tellement de choses en route, rencontré tellement de gens, qui ont tant de rêves, et de façons d'y parvenir. Pourquoi est ce que mes parents, mes professeurs ne m'ont jamais dit que tout est possible et que la Vie pouvait être tellement plus que les options A ou B? Je crois que c'est parcequ'ils ne savaient pas, et on ne peut pas leur en vouloir, peut être que comme beaucoup, ils n'avaient eu personne pour leur montrer...
Dans le col, un hameau.
Dépassant l'épicerie en fin d'après midi, deux hommes me saluent. José m'appelle, Il sait.
Il me plaît bien moi l'Ancien... Il me propose de camper chez lui, au fond du jardin.
Ensemble on part marcher, il me parle du désert, de ses plantes, et me parle du Grand Père.
Les Huichols disent que si on veut le rencontrer, c'est lui qui viendra nous trouver.
José me prépare un feu, et retourne à ses activités.
A la nuit tombée, adossé contre un arbre,
Le Grand Père, en silence, vient s'asseoir à mes cotés..
Il me conte les légendes, d'où provient notre Terre,
Les secrets de l'espace, du temps, et de l'éther.
Le silence de ses mots fait écho dans la Nuit.
Sous les étoiles, dans le feu et le ciel, Il projette sa Sagesse,
De la Médecine, m'insuffle la caresse .
Il me montre le pouvoir de l'Intention, le pouvoir de Création,
Que chacun cache en lui sans le savoir, ou parfois sans y croire.
Je sens la vibration de sa voix au plus profond de moi.
Je ne sais plus combien de temps je me suis assoupi,
Mais au réveil, il avait disparu,
Ne laissant que la trace profonde et subtile d'un nouveau regard sur la Vie.
"Love is the strongest Medicine"
-Expé camping -
A la terrasse d'un café, Robert J. Luck, un écrivain anglais, vieux loup des routes du monde me propose d'aller camper. On grimpe la montagne sacrée des Huichols. La légende dit que c'est là que l'Univers est né. Là haut, une vingtaine d'indiens, assis dans un rayon de soleil, à côté du petit temple. Ils sont beaux, vêtus de blanc aux broderies colorées, drapés de châles aux motifs de fleurs et d'oiseaux. Le bras tendu vers l'horizon, du doigt ils nous dessinent dans le vide du lointain, un sentier invisible pour descendre les 1000m de caillasse et de buissons épineux, et trouver notre chemin dans ce recoin de désert. Autre nuit étoilée.
La jeep ronronne dans l'air frais du matin, avalant lentement les 20% de pente aux lacets pavés.
Combien sommes nous entassés sur le toit ou sur les marche pieds ?
Douze? Quinze? Je souris, et suis comme un gamin,
Eux sourient mais s'en vont au turbin.
-3 Pays, 3 histoires, 3 chemins se rencontrent-
Rencontre de cyclos, leur simplicité et humilité me fascine. Yago, argentin, va sans tente et sans réchaud. Il va frapper le soir chez la police ou les pompiers. Russ a 27 ans, et a quitté Manchester il y a 5 ans pour pédaler autour du monde. Voyage, transmutation, il me livre une phrase pleine de sens qui m'avait déjà effleuré... :
J'ai vu tellement de choses en route, rencontré tellement de gens, qui ont tant de rêves, et de façons d'y parvenir. Pourquoi est ce que mes parents, mes professeurs ne m'ont jamais dit que tout est possible et que la Vie pouvait être tellement plus que les options A ou B? Je crois que c'est parcequ'ils ne savaient pas, et on ne peut pas leur en vouloir, peut être que comme beaucoup, ils n'avaient eu personne pour leur montrer...
-Immobilité en mouvement-
Plus les jours passent, moins je suis pressé. Je me sens ralentir, comme pour ne pas arriver.
Chaque village a une curiosité, un marché, un endroit où manger, et passer la matinée...
Ralentir. En moi je sens s'installer une immense paix, et un truc magique, peu à peu s'aligner...
Plus les jours passent, moins je suis pressé. Je me sens ralentir, comme pour ne pas arriver.
Chaque village a une curiosité, un marché, un endroit où manger, et passer la matinée...
Ralentir. En moi je sens s'installer une immense paix, et un truc magique, peu à peu s'aligner...
- Le génie Avicii est parti -
"When thunder clouds start pouring down
Light a fire they can't put out
Carve your name into those shinning stars.
He said, "Go venture far beyond the shores.
Don't forsake this life of yours.
I'll guide you home no matter where you are.
Think of me if you're afraid"
One day you'll leave this world behind, so live a life you will remember..."
La Vie grouille de messages profonds cachés dans les musiques, les livres, les films, une parole, un acte, une pensée. Chacun transmet à d'autres, une petite part de vérité qu'il a captée, afin qu'elle trouve un nouveau coeur ou s'implanter pour être vécue, expérimentée, jouée, vibrée, et à nouveau partagée, véhiculée, divisée... Ainsi tourne la roue magique de la Vie, subtile énergie perpétuelle, infinie ... Parmi toutes ces possibilités, quelles vérités choisissons nous de vivre et de véhiculer?
- Tamasopo-
Au fond de la gorge blottie dans la jungle, la pluie fait ruisseler les parois et renvoie l'écho des oiseaux..
Les eaux turquoises de Puente de Dios sont un régal pour le corps après les épines du désert de Wirikuta...
Une simple descente de col et le changement d'altitude a ouvert de manière radicale, la porte du Mexique tropical.
-Saison des pluies-
Chaque jour, les averses reviennent en fin d'après midi, puis l'orage dans la nuit.
En plus de sécurité, le nouveau jeu consiste à trouver chaque soir un abri.
Une épaisse couche de brume enveloppe les collines de sa chaleur moite et porte cette douce odeur de pluie, mêlée à celle des fleurs. Lacets, montagnes, hameaux. Je salue les écoliers en uniforme, les ouvriers attroupés qui me passeront en jeep, le cheval qui rentre du bois, le berger. Au son de la machette, les champs de canne a sucre emplissent les camions débordant, qui filent à l'usine en ronronnant. Bananiers, manguiers et autres palmiers bordent les routes. Je me glisse dans les ruisseaux pour la douche, dors près des églises, squatte un cabanon, ou un chantier, avec souvent la bienveillance d'un voisin qui m'apporte le café.
-Gratitude-
Quand vient le soir, trempé, rincé, je trouve un abri sommaire pour la nuit, alors je me sens chanceux. Assis sur un parpaing, le nez dans un bouquin, j'écoute la pluie ruisseler, et le temps s'arrêter. Rien de plus, rien de moins, je suis juste bien.
Combien d'heures passées à ces terrasses en bord de route?
Une chaise en plastique, parfois une table bancale et une vieille toile cirée.
Combien d'heures chaque jour? à observer la Vie jouer, à inspirer l'instant et sa vérité...
- Voyage fantastique dans le présent -
Les jours passent, les kilomètres aussi, je ne me rends même plus compte que je pédale.
Il n'y a plus de difficulté, ni impatience, plus de manque ni de doute, ni désir ni aversion. Les choses sont.
Le vélo n’est plus une machine à se déplacer dans l’espace, mais une machine à voyager à l'intérieur de moi.
Etre en selle est comme être toujours au bon endroit, au bon moment.
Il n'y a plus ni distance, ni temps, ni argent. Je suis là, où je suis.
En route, j'écoute la Terre, j'observe les Hommes, penser, vivre, évoluer, au fil des pays, au fil du temps.
Les jours passent, les kilomètres aussi, je ne me rends même plus compte que je pédale.
Il n'y a plus de difficulté, ni impatience, plus de manque ni de doute, ni désir ni aversion. Les choses sont.
Le vélo n’est plus une machine à se déplacer dans l’espace, mais une machine à voyager à l'intérieur de moi.
Etre en selle est comme être toujours au bon endroit, au bon moment.
Il n'y a plus ni distance, ni temps, ni argent. Je suis là, où je suis.
En route, j'écoute la Terre, j'observe les Hommes, penser, vivre, évoluer, au fil des pays, au fil du temps.
- Clochard céleste -
Orages... Une Cabane au dessus de l'écurie chez Pedro. Une nuit sur des sacs de grains dans le poulailler de Vicente, une autre chez Chuy, gardienne de la gare du village de Tepa... Dans le regard de chacun, j'aime y perdre le mien, et échanger ce feu Divin.
Partager un abri, un repas, une fraction d'infini...
Ces trois fois rien, pourtant Tout, Alchimie de la Vie...
Dernière montagne, dernier bivouac, un orage. Au petit matin, dans l'euphorie de la descente, sur le vélo je danse, je chante.
Excitation? accomplissement? Je ne sais plus. J'ai assez repoussé l'instant pour mieux le regarder. Il est maintenant temps de l'apprécier. Au détour d'un virage, Elles se révèlent enfin... Les pyramides de Teotihucan...
8000km qu'elles caressent mes nuits et guident mes journées..
Assis en haut de la pyramide du soleil, j ai pleuré.
J'ai pleuré de gratitude, de joie, de fierté, d'Amour,
et de tout ce que la Vie peut nous permettre d exprimer.
Et maintenant je souris, Pour les mêmes raisons je crois...
Merci, à tous ceux qui ont contribué à rendre chaque jour unique.